Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les ambassadeurs européens en route vers la Sublime Porte découvrent en Grèce une province ottomane, qui intéresse vivement les artistes et intellectuels.
En 1821, les Grecs se soulèvent contre l’Empire ottoman, déclenchant la guerre d’indépendance grecque. Ce conflit, soutenu militairement et financièrement par les puissances européennes, suscite un grand enthousiasme populaire. Après huit ans de combats acharnés, la Grèce conquiert son indépendance en 1829, en 1834, Athènes est proclamée capitale de la Grèce.
Influencé par la présence allemande et française, le nouvel État grec construit son identité culturelle moderne sur la base des idéaux de l’Antiquité classique réinterprétés au travers du prisme du néoclassicisme européen.
À la fin du XIXe siècle, les grandes Expositions universelles de Paris en 1878, 1889 et 1900 donnent à voir un nouvel art grec moderne, marqué par la reconnaissance de l’identité byzantine et orthodoxe de la Grèce.
La défense du patrimoine national grec entraîne une collaboration européenne qui se traduit notamment par la création d’instituts archéologiques, comme l’École Française d’Athènes en 1846, qui sont à l’origine d’un bouleversement des connaissances sur le passé matériel de la Grèce.
Les fouilles de Délos, de Delphes ou de l’Acropole sont à l’origine de la redécouverte d’une Grèce colorée très éloignée des canons du néoclassicisme.
Commissariat : Anastasia Lazaridou, directrice des Musées archéologiques, des Expositions et des Programmes éducatifs au ministère hellénique de la Culture et des Sports.
Marina Lambraki-Plaka, directrice de la Pinacothèque d’Athènes.
Jean-Luc Martinez, président-directeur honoraire du musée du Louvre.
Assistés de Débora Guillon.