Les "Strandbeest" ("créatures de plage" en néerlandais) de Theo Jansen sont des assemblages sophistiqués de tubes, de voiles et de bouteilles plastiques qui se déplacent au gré du vent grâce à des mécanismes ingénieux simulant la marche.

Ce qui rend les Strandbees fascinantes, c’est leur capacité à imiter les mouvements organiques, à marcher, à tourner et à même de réagir à des obstacles sans intervention humaine ni moteur. Dans une démarche évolutionniste, Theo Jansen n’a cessé d’expérimenter différents designs et d’en sélectionner les plus efficaces pour créer des générations de Strandbeest de plus en plus complexes et fonctionnelles.

Une approche étonnamment poétique inspirée par l’évolution darwinienne, où se rencontrent l’art, l’ingénierie, la biologie et la physique… Les Strandbeest vont au-delà de la simple imitation du vivant. Ce sont des créations autonomes qui semblent échapper au contrôle de leur créateur, se déplaçant librement et réagissant de manière imprévisible aux éléments. Dans leur beauté mécanique et leur simplicité apparente, elles soulignent la question de l’autonomie, de la vie artificielle et de notre relation à la nature.

Ces "créatures" deviennent des métaphores de l’autosuffisance et de l’indépendance, tout en remettant en question l’idée même de ce que signifie être "vivant". Elles incarnent un dialogue entre l’homme et la machine, où l’art, la science et la nature fusionnent pour créer une réalité inédite.
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