"Dans les musées de beaux-arts, ce sont les civilisations du passé, en particulier celles de l’Antiquité, qui sont mises en valeur les premières et qui construisent une Méditerranée rêvée nourrie de l’Odyssée d’Homère, de temples grecs et de récits sur Rome et Palmyre.
Les musées d’ethnographie, qui apparaissent durant la période coloniale, s’intéressent pour leur part aux sociétés géographiquement ou culturellement « lointaines ». La sincérité de l’intérêt scientifique et humain pour l’Autre y côtoie les intérêts et les entreprises des puissances coloniales.
La distinction entre musées de beaux-arts et musées d’ethnographie a créé des frontières entre les objets qu’ils conservent et les disciplines qui les étudient. Le Mucem souhaite aujourd’hui dépasser ces frontières et mettre en évidence les parallèles et les influences mutuelles qui existent entre ces deux types de musée. Suivant cette idée, "Méditerranées" mêle différents modèles muséographiques historiques, de l’accrochage dense des musées de beaux-arts de la fin du XVIIIe et du XIXe siècles, aux différentes formes de présentation utilisées au cours de l’histoire par les musées d’ethnographie."
Le dossier de présentation de l'exposition
Commissariat : Marie-Charlotte Calafat, conservatrice en cheffe du patrimoine, directrice scientifique et des collections du Mucem
Raphaël Bories, Camille Faucourt, Enguerrand Lascols, Hélia Paukner, conservatrices et conservateurs du patrimoine au Mucem