Née à Buenos Aires, Tamara Kostianovsky a émigré aux États-Unis où elle a développé une technique étonnante, mêlant sculpture, peinture et art textile.
Ses œuvres, composées de vêtements usagés transformés en sculptures de chair établissent un contraste saisissant entre la douceur des tissus et la brutalité des formes représentées, alimentant une réflexion sur le corps, la mort et la nature destructrice de la violence.
Les carcasses qu'elle crée renvoient à des souvenirs de jeunesse, notamment son père chirurgien esthétique, les moments où elle observait les garçons bouchers décharger la viande dans les rues de Buenos Aires et l'assassinat de sa grand-mère en 2004. Elles évoquent également les "desaparecidos" – ces dizaines de milliers de victimes de la dictature militaire en Argentine – et témoignent de la violence faite aux femmes à travers le monde.
Commissariat : Rémy Provendier-Commenne.