Étendue d’îles incluant des territoires aussi divers que l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les archipels de Polynésie, de Mélanésie et de Micronésie, ainsi que de fragiles atolls posés sur l’immensité de l’océan Pacifique, l’Océanie demeure le plus insaisissable des continents.

Les expressions artistiques océaniennes témoignent d’une incroyable diversité. Chaque île ou groupe d’îles a développé ses propres traditions artistiques, utilisant le bois, la pierre, les coquillages, les plumes et les fibres végétales pour produire une grande variété de formes (sculptures, masques, tatouages et textiles) et de styles allant de l’abstraction à la représentation figurative.

Circulant d’île en île et s’adaptant aux traditions locales tout en conservant des éléments communs, tels que les motifs géométriques et les figures stylisées représentant des éléments naturels ou mythologiques, les pratiques artistiques de l’Océanie témoignent d’échanges économiques et culturels permanents. Ces échanges, qui concernent tout autant les matériaux (comme les coquillages rares et les pigments naturels) que les idées, les formes, les motifs et les symboles, ont joué un rôle crucial dans le développement et l’enrichissement de l’art océanien.

Ces échanges économiques et culturels ont aussi permis le développement d’un réseau de relations sociales et politiques étroites entre les communautés insulaires malgré les vastes distances géographiques, les insérant dans un réseau complexe d’alliances et de relations diplomatiques.

Commissariat : Pr Nicholas Thomas, Musée d'Archéologie et d'Anthropologie de l'Université de Cambridge, Royaume‑Uni.
Dr Peter Brunt, Université Victoria à Wellington, Nouvelle-Zélande.
Dr Adrian Locke, Conservateur responsable des expositions à la Royal Academy of Arts de Londres.
Stéphanie Leclerc Caffarel, Responsable de collections Océanie au musée du quai Branly - Jacques Chirac.

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