Le chamane est indissociable de l’histoire des civilisations de l’Équateur préhispanique. Reflet de la pensée et de la philosophie des peuples autochtones, prêtre aux pouvoirs surnaturels exerçant parfois des fonctions politiques, le chamane assure la stabilité de l’ordre cosmique et la permanence du monde à travers une variété de rituels et de cérémonies marquant le calendrier annuel.

Ses pratiques de guérison, de fertilité ou d'initiation permettent de perpétuer les connexions entre les différents niveaux de l’univers : le monde extérieur ou céleste (dominé par les astres), l’inframonde ou monde intérieur (habité par les défunts et les esprits) et au centre, la Terre-mère ou Pachamama, représentant le monde terrestre des humains et des animaux.

Dès son enfance, le chamane joue un rôle crucial en tant qu’intercesseur entre les mondes. En atteignant des états de conscience modifiés lui permettant de percevoir et d'interagir avec les mondes spirituels, il canalise des énergies transcendantes pour faciliter les échanges et les interactions entre les hommes, les divinités, les animaux et les êtres mythiques.

Dans le monde occidental, on observe une appropriation populaire du chamanisme, d'abord par des mouvements associés au New Age avec l’émergence d’un néo-chamanisme, principalement en Amérique du Nord et en Europe et, plus récemment, sa manifestation dans certains milieux écologistes (pour une plongée dans le néo-chamanisme : "La tribu et le gourou - Gaïaland ").

Commissariat : Santiago Ontanedo-Luciano, archéologue et anthropologue.
Francisco Valdez, archéologue.

Revenir à la page précédente