Georg Baselitz, né Hans-Georg Kern le 23 janvier 1938 à Deutschbaselitz en Allemagne, est expulsé de l’Académie des beaux-arts de Berlin-Est en 1957 pour "immaturité sociopolitique". Il poursuit ses études à Berlin-Ouest et adopte le nom de son village natal.
Ses premières œuvres des années 1960, influencées par l’expressionnisme et le surréalisme, présentent des figures déformées et grotesques, provoquant diverses controverses. Baselitz est reconnu dans les années 1970 pour sa technique de renversement des motifs, où il peint ses sujets à l’envers pour obliger le spectateur à se concentrer sur la forme et la technique plutôt que sur la narration. Cette technique devient une signature de son style.

L’œuvre de Baselitz est marquée par une exploration incessante de la mémoire collective et de l’identité allemandes. Dans les années 1980 et 1990, il se tourne vers la sculpture, utilisant des matériaux comme le bois pour créer des pièces brutes et monumentales. Ses sculptures, tout comme ses peintures, reflètent une esthétique de la fragmentation et de la déformation, exprimant la souffrance et la brutalité de l’histoire.

Profondément préoccupé par l’héritage du nazisme et les conséquences de la Seconde Guerre mondiale, Baselitz utilise la déformation et la fragmentation pour exprimer la douleur et la confusion, créant une œuvre qui est à la fois une lutte contre les conventions artistiques et une méditation sur les traumatismes historiques.