Le Corps et l'Âme - De Donatello à Michel‐Ange. Sculptures italiennes de la Renaissance
Le Corps et l'Âme
De Donatello à Michel‐Ange. Sculptures italiennes de la Renaissance
Durant la seconde moitié du XVe siècle et le début du XVIe siècle, à l’apogée de la Renaissance, l’expression des sentiments prend des formes extrêmement novatrices.
Les compositions complexes d’Antonio del Pollaiolo, Francesco di Giorgio Martini et Bertoldo traduisent les passions de l’âme par les torsions de corps masculins inspirés des modèles antiques. En contraste, les drapés élégants entourant des corps féminins révèlent le charme de la figure humaine, débouchant sur la grâce ultime du nu.
À la suite de Donatello vers 1450, le pathos devient central dans les représentations de sacré, visant à émouvoir, à convaincre, à toucher l’âme du spectateur. Un véritable théâtre des sentiments se déploie en Italie du Nord entre 1450 et 1520, en particulier dans les groupes de Déposition du Christ, tels ceux de Guido Mazzoni ou de Giovanni Angelo del Maino. Cette dramatique religieuse s’incarne dans les figures de Marie-Madeleine et de Saint-Jérôme qui fleurissent à cette période.
Puis un nouveau classicisme, le "stile dolce" apparait sous l’impulsion de Raphaël et Michel-Ange. Dès la fin du Quattrocento, avec Les Esclaves, Michel-Ange opère la synthèse formelle de la connaissance scientifique des corps et de la volonté de dépasser la nature par l’art.
Commissariat : Marc Bormand, musée du Louvre.
Beatrice Paolozzi Strozzi, Florence.
Francesca Tasso, Castello Sforzesco, Milan.