Le roi Taharqa et le faucon de Hémen (détail)
Troisième période intermédiaire
Musée du Louvre, Paris
Pharaon des Deux Terres
L’épopée africaine des rois de Napata
Musée du Louvre
28 avril - 25 juillet 2022
Au VIIIe siècle avant J.-C., l’Égypte est instable et divisée. La brillante dynastie des Ramsès n’est plus. La Nubie, longtemps dominée par l’Égypte, prend son indépendance et le royaume de Kouch s’y constitue, tout imprégné de l’idéologie, de l’art et de la religion pharaoniques. Sa capitale se situe à Napata, près de la Montagne Pure du Djebel Barkal, dans la région de la quatrième cataracte du Nil, au cœur du Soudan actuel. De là surgissent les audacieux souverains qui réunifient les royaumes des Deux Terres, c'est-à-dire, selon eux, Égypte et le pays de Kouch. Vers 720 avant J.-C., le roi de kouch Piânkhy part de Napata à la conquête du nord de la vallée et de l’Égypte. Ses successeurs créent un royaume des Deux Terres en unifiant l’Égypte et le pays de Kouch. Ils fondent en Égypte la 25e dynastie, dite kouchite, qui règne jusqu’en 655 avant J.-C. sur un immense territoire s’étendant du delta du Nil jusqu’au confluent du Nil Blanc et du Nil Bleu.
Les pharaons du nouvel empire
À la conquête du sud
Pour que puisse être racontée l’histoire du royaume de Napata et de la 25e dynastie, doit être rappelée celle de la conquête du Sud par les armées et l’administration des pharaons : l’Ancien Empire avec les expéditions lancées depuis Éléphantine, le Moyen Empire et la pacification de la région jusqu’à la deuxième cataracte, le Nouvel Empire et sa politique de conquête pour l’exploitation des richesses. Les expéditions militaires imposaient alors la loi de pharaon jusqu’au Djebel Barkal et au-delà. Sous les ordres du vice-roi de Kouch, l’administration construisait des ménénou, bâtiments conçus pour impressionner les nations conquises et organiser politiquement et logistiquement la remise et la collecte du tribut.
Le tribut de Kouch : dû au conquérant
La remise du tribut est un acte diplomatique autant qu’économique. C’est une cérémonie d’allégeance au cours de laquelle est publiquement proclamée la dépendance des populations conquises. C’est également une manifestation de la capacité divine du souverain à dominer et à gouverner. C’est enfi un transfert de marchandises, précieuses et moins précieuses. Chez les nations qui composent le pays de Kouch, l’or et les troupeaux de bétail viennent en premier.
Premiers noms, premiers rois : un royaume en gestation
Vers 900-800 av. J.-C., ce sont les tumuli anonymes d’El-Kourrou qui nous gardent la mémoire des premiers souverains comme de leurs épouses selon une chronologie et une succession qui varient de sept à quinze générations... Alara fait figure d’ancêtre de la lignée : les stèles de ses successeurs se souviennent qu’il a été un roi exemplaire. Kachta, en s’établissant sur la première cataracte, donc en Égypte, ouvrit la voie à la conquête de Piânkhy. Ces trois noms sont nos premiers témoins historiques sur les origines de l’un des plus anciens royaumes d’Afrique, celui de Napata.
L'Égypte divisée : face au triomphe de Piânkhy
Dans l’histoire égyptienne, il est peu de période aussi déroutante que celle des 22e-24e dynasties. Deux villes capitales d’Amon – Thèbes et Tanis – se partageaient le pays et en un peu plus de 200 ans, le fractionnement du territoire alla jusqu’à la guerre civile quand la 22e, d’ascendance libyenne, généralisa un système d’apanages. La fantomatique 23e dynastie est précisément celle des roitelets locaux que Piânkhy n’eut pas de mal à soumettre et la 24e avec son roi unique et martyr Bakenrenef – le sage Bocchoris de la tradition – est celle qui ne résista pas à Chabataka. La Stèle triomphale décrit l’état des choses au moment où les conquérants de Napata s’apprêtent à fonder la 25e.
Statuette de la déesse Bastet au nom du roi Piânkhy et de la reine Kenesat
Paris, musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes
Voyage à travers les cataractes
La campagne d’Égypte de Bonaparte s’était arrêtée le 3 mars 1799 à Philae, sur la première cataracte. Le but des expéditions scientifiques suivantes, dont la franco- toscane emmenée par Champollion en 1828-1829 et celle du Prussien Lepsius en 1842-1845, fut d’explorer la Nubie, jusqu’à la deuxième cataracte et l’Éthiopie au-delà, jusqu’à la sixième. Compétition très vive, ambitions économiques des puissances européennes, France et Angleterre en tête, comme celles du gouvernement du vice-roi d’Égypte Méhémet Ali, sont la toile de fond de ces entreprises qui, en un quart de siècle, ont radicalement changé notre connaissance de la vallée du Nil, jusqu’aux sources du fleuve, elles aussi avidement recherchées.
Relever, documenter, restituer
Avant de pouvoir utiliser les ressources offertes par la photographie, plans, dessins, estampages et moulages étaient les principaux moyens de documenter fidèlement les expéditions. Des documents fiables et des fac-similés pouvaient ainsi être rapportés pour étude et présentés aux mécènes et musées commanditaires. Au moment où les moyens numériques se développent, le dessin reste une technique indispensable à toutes les étapes du travail de l’archéologue ou de l’épigraphiste.
En Nubie, l’expédition Bankes
William John Bankes, aristocrate anglais et politicien amateur d’art féru d’histoire, recrute Louis Maurice Adolphe Linant de Bellefonds, jeune officier de marine et futur ingénieur français, pour une mission internationale à la découverte de la Nubie, de “l’Éthiopie” des Anciens et de la mythique Méroé. Deux expéditions, coup sur coup, sont nécessaires dans les années 1818-1822 qui rapportent une telle moisson de documents qu’elles permettent à l’Europe, très curieuse alors de ces régions, de (re)découvir la géographie et les antiquités de cette partie de l’Afrique.
Stèle du vice-roi de Kouch Ousersatet, directeur des territoires du Sud
Paris, musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes
Le royaume de Kouch
De tradition, en remontant le Nil comme le temps, le “royaume de Kouch” désigne le territoire et les États qui se sont succédé au sud de la deuxième cataracte. Ils se laissent décrire en une succession de villes classées selon les noms modernes ou anciens de celles qui nous apparaissent comme des capitales : Kerma, Napata et Méroé. Le lointain pays de Kouch est connu par les sources pharaoniques dès le Moyen Empire et les premières conquêtes, les sources assyriennes ou encore bibliques. Aujourd’hui, les recherches archéologiques nous permettent de confronter de mieux en mieux la réalité du terrain avec les informations données par les textes hiéroglyphiques des stèles napatéennes et nous permettent de poser un regard renouvelé sur cette région d’Afrique de l’Est à l’histoire plusieurs fois millénaire.
Kawa et les temples de Gem-pa-iten
Fondation pharaonique dans une localité du royaume de Kerma, Gem-pa-iten, sur le site moderne de Kawa, remonte peut-être au règne de Toutânkhamon. C’est l’une des villes clés du pouvoir kouchite qui fut l’objet des attentions de Taharqa. Il y fi construire l’un des plus grands temples du royaume, dédié à Amon de Gem-pa-iten assisté des déesses Satis et Anoukis. Tout autour, le bassin de Seleim est l’une des régions de Nubie soudanaise les plus riches pour l’agriculture et les pâturages.
Sanam, ville du taureau de Ta-Seti
Amon Taureau-du-Pays-de-l’Arc, c’est-à-dire la Nubie, disposait d’un grand temple dans la ville de Sanam, l’un des quatre sanctuaires qui intronisaient les rois de Kouch. Au point stratégique de l’aboutissement de plusieurs routes caravanières, face à Napata et à la Montagne Pure de l’autre côté du Nil, le site s’est fait connaître par la fouille de magasins royaux ainsi que d’une vaste nécropole et, dans les ruines du temple, par un texte historique de Taharqa de près de deux cents colonnes de hiéroglyphes.
Napata, au pied de la montagne pure
Le Djebel Barkal est un remarquable relief tabulaire de 100 mètres de haut, augmenté d’un piton rocheux dans lequel fut reconnu le cobra-uræus dressé, c’est-à-dire la fi le de Rê protégeant le dieu Amanap “Amon de Napata” caché dans la montagne. Les Napatéens édifièrent une série de temples au pied de cette merveille de la nature ou, pour l’un d’entre eux, le creusèrent dans la falaise. On connaît plusieurs de ces “montagnes pures”, au Soudan comme en Égypte, à l’intérieur desquelles les dieux habitent.
Triade d’Osorkon
Paris, Musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes
Au Sérapéum, les taureaux de Ptah et la fabrique de l’Histoire
Les monuments pharaoniques ne sont pas datés selon une chronologie continue mais selon les années de règne de chaque souverain avec l’avènement duquel le comput reprend à l’an 1. En donnant les dates du règne pour enregistrer la naissance, la mort et l’enterrement des taureaux Apis au Sérapéum, les épitaphes offi s à la charnière entre les 25e et 26e dynasties apportent des informations de première main : parmi celles-ci, la stèle du taureau né en l’an 26 de Taharqa, mort et enterré en l’an 20 de Psammétique Ier.
La 25e dynastie de Manéthon
Prêtre égyptien du 3e siècle av. J.-C., Manéthon est l’auteur d’une histoire de l’Égypte, les Aegyptiaca, dans laquelle il donne des listes royales ordonnées selon les dynasties. Quelles que soient les erreurs de transmission, cette source est fondamentale pour notre connaissance de la chronologie. Pour sa 25e dynastie, qu’il dit “éthiopienne”, Manéthon a retenu trois rois : Sabakôn, Sebichôs et Tar(a)cos, dans lesquels l’égyptologie reconnaît depuis peu et dans cet ordre les règnes de Djedkarê Chabataka (8 ans), Néferkarê Chabaka (15 ans) et Néfertoumkhourê Taharqa (26 ans). Les huit années durant lesquelles Bakarê Tanouétamani tenta de conserver son trône marquèrent la fin de “l’aventure”.
Memphis, clé du royaume
La partition géographique du pays entre Haute et Basse-Égypte devient une réalité historique particulièrement sensible lorsque l’autorité du pouvoir centralisé sur le pays est remise en cause. Memphis, “à l’apex du Delta”, véritable port de l’Égypte vers lequel convergent les branches du Nil, a toujours été la capitale économique, administrative et stratégique. Le temple du dieu Ptah est parmi les plus grands du pays. Il faut régner à Memphis pour gouverner le pays et il faut prendre Memphis pour le conquérir.
Thèbes, épicentre théologique de la vallée
Si les origines et le devenir de “la Ville” sont exceptionnels, c’est à Amon qu’ils le doivent, dieu créé au Moyen Empire pour être l’assise divine sans laquelle les pharaons ne sauraient régner. Au moment où il conquiert la vallée, Piânkhy en est le champion auto- proclamé et Thèbes est l’une des pierres angulaires de son entreprise. La ville est en effet devenue l’une des capitales politiques – et non plus seulement religieuses – d’une Égypte divisée que se disputent depuis des décennies plusieurs pouvoirs.
Chépénoupet et Amenirdis, divines adoratrices d’Amon
Comme le pharaon régnait depuis Memphis, il lui fallait un relais à Thèbes auprès du puissant grand temple d’Amon : ce fut la Divine Adoratrice. Fille du roi, elle était adoptée par celle à qui elle devait succéder. La fi de Kachta, Amenirdis Ire dite “l’Ancienne” succéda à Chépénoupet Ire, fi le du roi de Thèbes Osorkon III ; lui succéda Chépénoupet II, fi le de Piânkhy. Cette dernière avait déjà adopté Amenirdis II, fi de Taharqa, lorsque Psammétique Ier lui imposa comme héritière sa fi le Nitocris.
Chabataka, Chabaka, Taharqa : Karnak transformé
Les temples de Karnak furent toujours un vaste chantier : parce que la toute-puissance démiurgique d’Amon est la caution même du pouvoir royal, ce domaine divin doit être embelli par le souverain régnant. Proclamant leur allégeance au dieu thébain, les pharaons de la 25e dynastie kouchite ne firent pas exception : Trésor de Chabaka, colonnades de Taharqa sur les grands axes, Édifice de Taharqa du Lac, chapelles des Divines Adoratrices dédiées à Osiris, consécration d’un temple abandonné au dieu Montou.
Montouemat, quatrième prophète d’Amon et “prince de la ville”
Montouemhat – “Montou-est-en-avant” – fut l’homme fort de Thèbes et de la Haute Égypte. Issu d’une grande famille locale, il sut assurer l’équilibre politique entre les différentes administrations en présence, mais également lors de la délicate transition entre la 25e et la 26e dynastie. Durant les périodes de tranquillité, il lui revint de mettre en œuvre les ambitions architecturales de Taharqa, son souverain, pour embellir le domaine d’Amon et il eut certainement à protéger “sa” ville contre les Assyriens.
Saïs, la future rivale
Tout ou presque ayant disparu, il est difficile de se faire une idée de l’importance des villes du Delta comme de la taille de leurs monuments : Athribis, Boubastis, Pharbaïtos, Sebennytos, Tanis... Saïs est celle qui a le mieux résisté aux rois de Napata : Tefnakht ne se rendit pas à Piânkhy, Bakenrenef, pour contrer Chabataka, tenta le tout pour le tout. Pour fonder la brillante 26e dynastie, les Néchao et les Psammétique contribuèrent à chasser les Kouchites en jouant le jeu des Assyriens.
Étui de Chépénoupet
Paris, musée du Louvre, Département des Antiquités égyptiennes
Tanouétamani versus Assourbanipal
La fragilité de la 25e dynastie s’explique en grande partie par l’expansionnisme de l’Empire assyrien. Il fallut dix ans : les règnes d’Assarhaddon et de son fils Assourbanipal, des armées parcourant des distances considérables, trois sièges et trois assauts (671, 666 et 663 av. J.-C.) pour que l’Égypte de Taharqa, puis de Tanouétamani, cède avec la ville qui stratégiquement la commandait, Memphis. Peu d’événements eurent alors un retentissement comparable à celui du sac de Thèbes qu’Assourbanipal ordonna en 663 av. J.-C. Au point qu’aujourd’hui encore il est parfois difficile de distinguer la réalité historique de la tradition légendaire qui s’est emparée de la mémoire de cette expédition militaire.
Les hommes de bronze
On raconte comment Psammétique Ier, en interprétant correctement un oracle, sauva sa ville de Saïs et son règne – par la suite l’un des plus brillants – en recrutant des “hommes de bronze”, comprendre des mercenaires grecs. Il mit ainsi fin aux discordes, réunifia le pays d’Égypte sous un pouvoir pharaonique indigène et organisa l’éloignement définitif des rois kouchites. Cette renaissance, pourtant, devaient passer par l’internationalisation définitive des affaires de l’Égypte.
Sphinx de Chépénoupet
Berlin Ägyptisches Museum
Napata, mise à sac
Hérodote nous dit que Psammétique II mourut peu après avoir envahi l’Éthiopie. Le court règne de ce roi de la 26e dynastie fut en effet, à n’en pas douter, occupé par une expédition punitive de grande ampleur contre le royaume napatéen. Forces militaires conjuguées d’un contingent égyptien et d’un contingent étranger de mercenaires grecs d’Ionie et de Carie – hoplites lourdement armés – lancés à travers les cataractes, jusqu’à Napata peut-on penser, qui fut mise à sac. Ce fut à Aspelta de subir l’assaut.
Nécropoles des rois et des reines
El-Kourrou en aval et Nouri en amont du Djebel Barkal : ces deux nécropoles font connaître les rois et les reines de Napata. Les ancêtres de la lignée à El- Kourrou, selon une habitude millénaire, ont d’abord été enterrés dans des tumuli monumentaux, puis sous de petites pyramides très pentues en accord cette fois avec une “mode” adaptée de l’Égypte. C’est Taharqa qui décida la création de la nécropole de Nouri en y faisant construire la plus grande pyramide du royaume de Kouch. Ces deux nécropoles et, près du Djebel Barkal, les pyramides des cinq derniers rois ont été l’un des moyens d’établir la chronologie des souverains de Napata par la position relative des tombeaux et par les objets inscrits des trésors funéraires.
Tumuli et pyramides des rois anciens : El-Kourrou
Incontestablement la nécropole ancestrale des rois napatéens, El-Kourrou, représente un cas archéologique complexe. La typologie des inhumations, entre tumuli et pyramides, pose la question de l’égyptianisation des pratiques funéraires et la présence de tombes des chevaux royaux est remarquable. L’anonymat de la majorité des tombeaux – dont le plus grand – nous prive d’informations capitales et la décision prise par Taharqa d’abandonner le site ajoute des enjeux politiques, lesquels restent encore à comprendre.
Nouveau royaume, nouvelle nécropole : Nouri
C’est Taharqa qui ordonna la création de cette nouvelle nécropole royale à Nouri en amont du Djebel Barkal, même si son successeur, Tanouétamani, ne l’y “suivit” pas et fut le dernier à être enterré à El- Kourrou. Dix-neuf rois et plus de cinquante reines y ont leurs pyramides, celle de Taharqa étant, avec ses 51 mètres de hauteur, la plus grande. On ne s’explique pas pourquoi, à la toute fin du royaume napatéen, Gatisen, Aryamani, Piânky-érike-qo et Sabrakamani quittèrent Nouri pour être enterrés auprès du Djebel Barkal. Après eux, vers 270 av. J.-C., la cour se déplaça entre la 5e et la 6e cataracte et la nécropole royale fut installée à Begrawiya. Le royaume de Napata laissait la place à celui de Méroé.
Les statues de Doukki Gel : ville d’Amon-du-Jujubier
Ces dernières années, l’épigraphie et l’archéologie ont apporté des réponses entièrement nouvelles à des questions lancinantes posées par les sources historiques. Manquait la localisation exacte de l’une des quatre “villes saintes” du royaume de Napata, Pa-Nébès “Le Jujubier”, dont nous savons désormais qu’elle est à reconnaître à Doukki Gel. Y fut mise au jour en 2003 une fosse remplie des statues fracassées de cinq rois napatéens : Taharqa, Tanouétamani, Senkamanisken, Anlamani et Aspelta. L’enquête archéologique, les faits historiques, l’histoire de l’art et l’organisation du culte des souverains au royaume de Kouch sont parmi les questions multiples à laquelle une telle découverte apporte des réponses.
Lion couché rugissant, règne de Sargon II
Paris, musée du Louvre Département des Antiquités Orientales
Épilogue
Quelque mille ans après les faits, l’Épopée d’Inaros, très lue en Égypte alors, racontait comment pour résister aux Assyriens le héros alla à Méroé apprendre du “qore Taharqa, fils de Mali”, le moyen de vaincre le Griffon. Deux mille cinq cents ans après les faits, Mariette, Verdi et l’opéra Aïda faisaient triompher les destins tragiques du roi éthiopien Amonasro – aujourd’hui Amanislo – et de sa fille, la belle Aïda, princesse réduite en esclavage par Pharaon. Aujourd’hui et donc deux mille sept cents ans après les faits, c’est aux amours contrariées de Tanouékamani et de Nasalsa de prendre le relais.
Commissariat : Vincent Rondot, directeur du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre, assisté de Faïza Drici et Nadia Licitra, chargées de mission et avec la collaboration d’Hélène Guichard, conservateur au département des Antiquités égyptiennes.