En application d’accords bilatéraux franco-britanniques, dits du Touquet, des bureaux à contrôles nationaux juxtaposés (B.C.N.J.) permettent aux agents britanniques d’effectuer leurs contrôles d’immigration à Paris-Gare du Nord.
C’est ainsi que le canal de l’Ourcq, à Paris, coule le long de la frontière britannique. Techniquement le point de contrôle se situe au niveau de l’accès aux quais d’embarquement de l’Eurostar, gare du Nord.
Un dernier obstacle après un voyage de plus de 8 000 km et de plusieurs années entrepris par de nombreux réfugiés afghans.
Dispersés autour de la Gare du Nord, les réfugiés attendent leur chance, ombres discrètes penchées sur leurs téléphones portables.
Début janvier 2010, le froid est cruel et le canal prit par la glace. La nuit, les réfugiés se regroupent sur les quais et brulent des débris glanés dans les rues. Au centre de Paris, les feux de bivouac rapprochent des réfugiés épuisés, une pause dans un voyage vers l'horizon. Des associations les ravitaillent et les accompagnent dans la nuit.