#La puissance des images !
"Là où le monde réel se change en simples images, les simples images deviennent des êtres réels."
Guy Debord
La Société du spectacle, I, 18 - 1967
"Le réel, c’est quand on se cogne."
Jacques Lacan
Conférence au Massachusetts Institute of Technology (02/12/1975), parue dans Scilicet, n° 6-7, pp. 53-63 - 1975.
"L'art est dans l'air... inspire !"
Rue de l'Ourcq, Paris

Artof Popof (Alexis Ginzburg)
StreetArt - 2008
Poignantes, déchirantes, inspirantes, fascinantes, sidérantes… Les images qui nous émeuvent ne sont pas de simples représentations de la réalité.

Ces images nous permettent de communiquer avec nous même et avec autrui en surmontant les barrières du langage. Elles donnent une forme à nos désirs, à nos peurs et à nos joies et nous permettent de transmettre ces sentiments aux autres.

Au-delà des mots, les images nous permettent de découvrir, d’explorer et de transmettre les aléas de notre existence intérieure, de dévoiler et d’exprimer, à nous-mêmes comme aux autres, notre intimité.

Telle est la puissance des images.
S’adressant directement à nos émotions, les images déjouent toute forme d’examen critique ou d’analyse rationnelle.

Elles s’insinuent directement dans nos esprits, frappent notre imagination, imprègnent nos souvenirs, nourrissent nos colères, suscitent notre surprise, provoquent notre dégoût, alimentent nos fureurs, accroissent notre anxiété, altèrent notre jugement.

Jouant de nos émotions les images pèsent sur nos décisions en fonction des intérêts de ceux qui les fabriquent et les propagent, infléchissent nos comportements en fonction d’objectifs et d’enjeux qui nous échappent.

C’est ainsi que les images nous trahissent.
Affranchies des contraintes de la rationalité, les images sont des constructions par nature ambiguës qui prennent une multitude de significations.

Polysémiques, les images épousent les préoccupations contradictoires de ceux qui les échangent, rassemblant les hommes autour de représentations nébuleuses que chacun interprète au gré de ses propres préoccupations et investit de ses propres significations.

Ainsi, les images voyagent-elles entre les mondes, les cultures, les époques, sans cesse réinvesties de nouvelles significations par les hommes qui y trouvent toujours un reflet de leurs propres préoccupations.

C’est ainsi que vivent les images.